A ce jour, il y a encore de par le monde, 55 à 57 millions d’enfants en âge d’être scolarisés qui ne sont pas à l’école; 263 millions de garçons et de filles de 6 à 17 ans sont, soit non scolarisés ou sortis du système scolaire avant la fin du secondaire[1]. La plus grande partie d’entre eux vivent dans des pays à forte population et à fort croissance démographique, en Afrique et en Asie.Au Niger, seuls, 20% des enfants vont à l’école nonobstant une forte poussée démographique. Au Nigeria, 10 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Au Mali, au Sénégal et dans les autres pays africains, les objectifs fixés pour scolariser les enfants, ne seront pas atteints, en raison des faibles ressources budgétaires des Etats. Cette situation est comparable à celle du Pakistan, de l’Afghanistan et de la RDC. Le principal problème que ces pays rencontrent pour éduquer leurs enfants est en grande partie lié au financement car leurs budgets ne leur permettent pas de faire face aux grands défis que représentent les ODD (Objectifs de Développement Durable)[2].
Moha
Au Sénégal : Des réformes qualitatives de la Justice, à saluer et à protéger !
Il se passe des révolutions silencieuses dans notre pays, sur lesquelles nous ne pouvons comprendre le mutisme des acteurs politiques, des activistes et de la société civile.
Suivre les actions d’un pouvoir politique pour les contrôler c’est aussi pouvoir apprécier quand celui-ci renonce à des pouvoirs importants pour renforcer notre démocratie et notre état de droit. Et faut-il rappeler que le sujet de l’indépendance de la justice nous préoccupe tous en tant que républicains. Parce que c’est aussi, le fait de marquer le coup sur certains actes que nous trouvons révolutionnaire, qu’on pourra les encrer en nous, dans le tissu social pour éviter d’éventuels reculs dans le futur. Car en politique, avec les acteurs qui sont les nôtres au Sénégal, les acquis sont difficilement à l’abri. C’est pour cela il nous semble important, de dénoncer et d’exprimer son désaccord à chaque fois qu’il est utile de le faire. Sur ce point la société civile et les opposants le font très bien ! Mais il est aussi important pour ces acteurs de faire la pédagogie des acquis et d’acter certaines avancées systémiques en les théorisant et en les sanctuarisant.
De quelle révolution parlons-nous ?
Le président Macky Sall a accordée au Bureau exécutif de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), ce mercredi, 10 juillet 2019, entre autres décisions majeures, celle concernant la mise en compétition des postes de Procureurs et de Présidents des tribunaux (Tribunaux de grande instance et Tribunaux d’instance), sauf pour les chefs de cour. Cette mesure est effectivement révolutionnaire car elle va renforcer l’indépendance des magistrats. Désormais un magistrat ne sera plus nommé à la seule discrétion du ministre de la Justice ou du Président de la République. Il reviendra à la commission du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) de faire des propositions de nomination sur la base de critères de compétence.
Si avec cette mesure, on se rappelle que le Président de la République et le ministre de la Justice avaient consenti de se retirer du CSM pour que cette instance qui gère la carrière des magistrats soit moins sous l’emprise du politique comme l’avait suggéré le Think Tank IPODE lors de ses travaux sur la réforme des institutions. Après leur sortie du CSM, le Président de la République et le ministre de la justice seront remplacés par le Premier président de la Cour suprême. Le conseil sera ainsi composé de magistrats, d’un professeur d’université et d’un représentant du bureau, la société civile n’étant plus représentée. Pour rappel, nous suggérions que les nominations proposées par le ministre de la justice soient soumises à un avis conforme du CSM, et non un avis consultatif comme c’est le cas et ceci pour renforcer l’autonomie du Parquet. De même nous demandions que le rôle de la formation plénière du CSM soit renforcé par l’instauration d’une faculté d’auto-saisine sur les questions de déontologie et d’indépendance. Dans notre proposition nous demandons que le CSM soit présidé par le Président de la cour suprême et que ce dernier devienne ainsi le seul garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire au nom de la séparation des pouvoirs. En ce sens, il serait à la fois logique et symbolique de renoncer à toute référence au Président de la République, dont le rôle sera uniquement de veiller au respect de l’indépendance de la justice et non plus d’en être le garant.
Au vu donc de toutes ces réformes annoncées, il y a de quoi se réjouir et d’entrevoir une amélioration qualitative de notre système judiciaire dans un futur proche. Même si cette amélioration prendra un minimum de temps, ce temps incompressible et nécessaire à notre processus d’amélioration continue. Car certaines révolutions culturelles et organisationnelles qui suivent ce type de réformes sont des processus qui peuvent être lents mais novateurs et porteurs de justice et d’équité. Nous devrons accompagner et suivre ces processus avec vigilance et rigueur.
En abordant ce sujet, nous nous rappelons encore comment est passé sous silence l’autonomisation financière de la Cour des Comptes concédée par le Président Macky Sall en début de mandat, une de ses premières mesures que nous avions énergiquement salué. Ces concessions faites par le pouvoir exécutif sous l’égide du Président Macky Sall nous semblent plus importantes que des réalisations physiques qu’on a tant vanté à raison lors de la dernière campagne. On a certes besoin d’infrastructure dans notre pays, mais notre humble avis est de dire que rien ne vaut les révolutions culturelles et les réformes structurelles qui agissent sur notre capital immatériel garant de nos libertés et de notre démocratie qui sont les moteurs d’un développement socio-économique harmonieux pour toutes les couches de notre société.
Mohamed LY
Président du Think Tank IPODE
Gestion et mise en place de l’AIBD : démarches managériales inquiétantes pour le début des activités
Les excellents managers et chefs de projets que nous avons au Sénégal savent, qu’une mise en production pareille d’un projet stratégique comme l’ouverture de l’AIBD (Aéroport International Blaise Diagne) nécessite réflexion et concertation stratégique (en terme métier et connaissance de management de projet) et devant les enjeux on opte souvent entre deux approches: faire une bascule progressive ou appliquer “la méthode big bang”.
Il apparaît que c’est la deuxième qui a été retenue, sûrement pour des considérations de coût, ou autres. Mais reconnaissons que ça n’a pas marché au mieux (nous récusons le mot échec). Le problème ce n’est pas de critiquer, ou de dire que nous aurions pu faire mieux ou encore moins de se mettre en avant. Nous laissons ce point aux politiciens et aux polémistes, ce qu’il y a lieu de faire actuellement c’est de récupérer l’état de fait sur la réalité de l’ouverture de cet aéroport et faire au mieux pour que les conséquences économiques et techniques soient conjurées.
Cliquez ici: Africa News Room du 06/10/2017
Chers amis,
Vous trouverez ici l’intervention du Président Mohamed Ly sur la situation économique et monétaire du Kenya sur la chaîne Africa24 dans l’édition de l’Africa News Room du 6 Octobre 2017.
Au Kenya, la croissance économique du pays est au ralenti. Entre la sécheresse qui a plombé son agriculture cette année et les incertitudes politiques liées aux péripéties électorales, le Kenya est pris en étau. Face à cela, le gouvernement est obligé de revoir à la baisse ses perspectives de croissance économique à 5,5 % contre une prévision initiale de 5,9 % pour réduire les dépenses non essentielles afin de libérer des fonds destinés à l’organisation de la nouvelle échéance électorale prévue le 17 Octobre prochain.
Monnaie unique de la Cédéao : adoption d’une feuille de route et mise en place d’une Task Force
Une cinquantaine d’experts, membres du Comité technique chargé des politiques macroéconomiques ont tenu une session ordinaire le jeudi 14 septembre 2017 à l’hôtel Salam de Bamako pour étudier le rapport de la Convergence macroéconomique au titre de l’année 2016 et évaluer l’impact de la mise en œuvre de la feuille de route du Programme de la monnaie unique de la Cédéao. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé. Pour la circonstance, il était accompagné du président de la commission Cédéao Marcel A. de Zouza, le commissaire en charge des politiques macroéconomiques et de la recherche économique, Mamadou Traoré en présence de nombreuses hautes personnalités.
Cliquez ici: Africa News Room du 06/10/2017
Chers amis,
Vous trouverez ici l’intervention du Président Mohamed Ly sur la disparition de l’activiste Nnamdi Kanu au Nig&éria et de la situation de crise qui prévaut dans le Sud du Nigéria sur la chaîne Africa24 dans l’édition de l’Africa News Room du 6 Octobre 2017.
Sénégal : Evaluation du Code des marchés 2014 et propositions pour optimiser la commande publique
Les marchés publics sont des contrats administratifs dont la passation est soumise à une procédure particulière. Le terme de marché public recouvre à la fois une catégorie générique de contrats administratifs et la procédure de dévolution de ces contrats.
Au Sénégal, les passations de marchés étaient auparavant réglementées par le Décret n°82-690 du 07 septembre 1982. 32 ans après, le Décret n°2014-1212 du 22 septembre 2014 portant nouveau code des marchés publics (abrogation du Décret n°2011-04 portant code des marchés publics de 2011), était censé procéder à une refonte complète de la commande publique, avec un double objectif : alléger les procédures, et accroître l’efficacité de l’achat public.
LE FRANC CFA ET SON COMPTE D’OPERATIONS: Vérités, illusions et manipulations
Je n’ai jamais voulu m’attaquer aux pourfendeurs du CFA, estimant leur combat légitime, même si je l’ai toujours trouvé superficiel et surtout instrumentalisé. Mais leur arrogance et leur prétention m’obligent à leur répondre.
Si nous sommes tous d’accord que le sigle CFA traduit un prolongement de l’ordre colonial, le Cameroun n’aurait cependant pas à s’en faire du nom Franc de sa monnaie, car il est très commun que les monnaies nationales portent le nom d’une devise de référence à laquelle on accole le nom du pays : livre égyptienne, dollar canadien, Franc congolais, Franc rwandais, Franc djiboutien, etc.
Le plus important est la confusion qui s’est créée et qui s’entretient sur le concept du « compte d’opérations » qu’il faut bien expliquer pour dissiper les malentendus qui brouillent toute l’analyse et la conduisent dans tous les sens.
En vérité, il y a actuellement, une absence ou perte de repères pour tous les partis politiques du Sénégal. Ce qui a conduit notre pays dans cette situation lamentable et malheureuse, qui fait que la politique, comme l’homme politique en général, est dégradée et dévaluée au bas de l’échelle par une bonne partie de la population. Et pourtant, elle est incontournable dans la vie des sociétés humaines et organisations.
- Les enjeux
Les élections Législatives du 30 Juillet 2017 se tenaient après cinq années de pouvoir de BBY du Président Macky Sall, et à deux ans de l’élection présidentielle de 2019.
Ce qui en fait pour BBY, une élection, à la fois, de « bilan » et de « perspectives », dont l’issu devrait donner des indications sur les chances du Président sortant Macky Sall, de se faire ré élire.
Les pays de la Zone Franc en Afrique de l’Ouest, sont organisés dans « l’Union Economique et Monétaire de l’Ouest Africain » (UEMOA) avec une monnaie commune, le Franc CFA qui est arrimé à l’Euro par une parité fixe, garantie par le dépôt de 50% de leurs réserves extérieures dans un Compté d’Opération au sein du Trésor Français.
L’innovation au Sénégal: Des motifs de satisfaction dans la mise en Œuvre des politiques publiques
Au mois de Septembre 2015, le Sénégal a gagné des places dans le classement des pays les plus innovants au monde et se retrouve premier en Afrique Subsaharienne. Cette progression est une source de satisfaction réelle pour notre pays. Aujourd’hui, l’importance de l’innovation comme stimulateur de développement n’est plus à démontrer, donc ce classement peut nous rassurer sur la trajectoire prise par notre économie. En se fondant sur le GII, General Index Innovation[1], 2015, le Sénégal totalise 31 points se classant ainsi comme premier en Afrique Sub-Saharienne et au 84ième au rang mondial. Position tout à fait honorable au vu de notre rang dans l’économie mondiale.
Club de la Presse sur Telesud sur le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine
Cliquez ici : Club de la Presse sur Telesud du 04022017
Chers amis,
Vous trouverez ici l’intervention du Président Mohamed Ly sur le retour du Maoc au sein de l’Union africaine. Dans le Club de la presse su 04 Février 2017 Hamed Paraison aborde les défis de l’Afrique en 2017 avec ses invités sur la chaîne africaine Telesud.
Le mardi 10 janvier 2017, on pouvait lire ce qui suit, dans un journal de la place : « Macky Sall était partout. Depuis hier, lundi 9 janvier, il n’est nulle part. C’est que l’image du chef de l’État, qui ornait les grandes affiches visibles à travers la capitale depuis quelques mois, a complètement disparu. » Et le même journal de préciser que c’est le Premier Ministre Mahammad Dionne qui a demandé aux services concernés de faire rapidement ce travail de nettoyage.
Sénégal : face à ces terribles et récurrentes catastrophes d’accidents mortels de la route, quelle vraie solution contre nos routes qui tuent ?
Le grave accident de la route, survenu le 27 janvier 2017 à l’Est du pays dans la commune de Sagna, le énième du genre, avec son cortège d’une vingtaine de morts à peu près, interpelle encore le gouvernement à prendre avec une extrême urgence les mesures nécessaires.
Les aveux passés par Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale (IAAF), mis en examen pour ”corruption passive” et ”blanchiment aggravé”, face aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales révélées dans le journal Le Monde du 18 décembre 2015 ont remis au goût du jour l’épineuse question du financement des partis politiques au Sénégal. Ce dernier ayant affirmé avoir reçu cet argent pour financer la campagne présidentielle de 2012 de certains candidats. Cette question de l’encadrement du financement des partis politiques nous l’avons traité en partie
Cliquez ici : Club de la Presse sur Telesud du 07012017
Chers amis,
Vous trouverez ici l’intervention du Président Mohamed Ly sur les sujets de Sécurité, Paix, Démocratie en Afrique … Dans le Club de la presse su 07 Janvier 2017 HAmed Paraison aborde les défis de l’Afrique en 2017 avec ses invités sur la chaîne africaine Telesud.
Dialogue politique au Sénégal : De la calinothérapie de l’opinion à la prise de responsabilité de l’opposition
Afrique – Franc CFA: 71 ans d’histoire contrastée avec Mohamed LY Président du think tank Ipode
Cliquez ici: Afrique : Franc CFA, 71 ans d’histoire contrastée
Chers amis,
Vous trouverez ici l’intervention sur le franc CFA sur la chaine africaine Africa24.
La principale idée était de dire:
- Il faut continuer à travailler sur la création d’une monnaie commune à l’Afrique de l’ouest, espace UEMOA, pour passer ensuite à l’étape de monnaie africaine.
- Il ne faut pas brûler les étapes en voulant rompre avec le franc pour de mauvaises raisons: attitude juvénile anti-français. et que l’urgence était à la consolidation de nos économies d’abord. Des économies avec des fondamentaux solides.
- Il urge que les 2 francs sont convertibels directement entre eux.
- Il ne faut pas sous estimer l’apport du franc sur le CFA lors des crises majeures qu’a connu l’UEMOA, comme au moment de la crise ivoirienne. ==> stabilité politique et économique de la zone.
- Et un point non négligeable: la maitrise de l’inflation autour de 2%.
- Les point des détracteurs du CFA qui demande le cyclage pour une 2e fois de nos réserves de change est incompréhensible car économiquement c’est un non sens.
En résumé, il faut sortir du franc CFA de façon sérieuse, et ne pas en faire une aventure anti-francaise de déconstruction coloniale uniquement, mais que cette sortie soit un processus construit, maitrisé et qui débauche sur une monnaie forte de l’Afrique de ‘Ouest. Une monnaie commune qui sera au moins partagée par les pays qui partagent le CFA et aller sereinement vers une monnaie africaine.