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Encore lui, l’homme de notre mardi noir du 14 mars 2000 

Par Moha

Le 17 août dernier, le leader de l’Union pour le Renouveau démocratique (URD), Djibo Leïty Ka, répondait sans équivoque à l’invitation du politicien Macky Sall à rejoindre la majorité présidentielle. Un peu plus de deux semaines après, cet événement – si on peut l’appeler ainsi – alimente encore les médias sénégalais. Quelques membres de l’Alliance pour la République (APR) se félicitent de cette nouvelle « recrue ». De nombreux compatriotes, quant à eux, expriment encore leur étonnement, leur surprise, voire leur indignation. Je pensais sincèrement que mes compatriotes étaient déjà suffisamment familiers avec les volte-face de cet homme-là, pour n’avoir plus besoin de s’en étonner ou de s’en indigner. C’est peut-être l’occasion de rappeler quelques épisodes de la longue « odyssée » politique de celui que j’appelle « l’homme du 14 mars 2000 ».

Il a été pendant de longues années un apparatchik du Parti Socialiste (PS). Il a été ainsi, notamment, directeur de cabinet du président Senghor puis, sans désemparer, ministre du président Diouf de 1981 à 1995. Il rompra définitivement les amarres avec le PS, après que le président Abdou Diouf l’eut traité publiquement d’hypocrite, le 14 mars 1998, un 14 mars prémonitoire. Un peu moins de trois mois après, le 5 juin, il créa l’URD. Auparavant, il avait présenté une liste, sous la bannière de L’Alliance Jëf Jël (Parti de Talla Sylla et consorts), aux élections législatives du 24 mai 1998 et fait élire onze députés. Le 27 février 2000, le leader de l’URD, ragaillardi par son bon score aux dernières législatives, se présente à l’élection présidentielle. S’ouvre alors, devant lui, une longue et tumultueuse aventure.

De la date de la création de son Parti, le 5 juin 1998, au 14 mars 2000, M. Djibo Ka proclamait sans équivoque son appartenance au camp de l’alternance, du changement. Nous invitons le lecteur à suivre patiemment cet épisode de sa vie politique mouvementée.

Le 11 septembre 1999, à l’occasion de la cérémonie d’installation du « Comité de pilotage, de gestion et de coordination » de son Parti pour la campagne électorale de février 2000, il déclarait nettement :

« Nous voudrions réaffirmer solennellement que si par extraordinaire, dans une hypothèse irréelle, le candidat du Ps était présent au deuxième tour, et que celui du Renouveau n’y était pas, nous apporterions notre soutien au candidat de l’opposition, donc celui de l’alternance. »

C’était clair et sans équivoque et nous invitons le lecteur à retenir cet engagement, en attendant les déclarations qui vont suivre. Moins de deux mois plus tard, il réaffirmera, avec la même « détermination », son appartenance au camp de l’alternance et du changement. Il s’exprimait alors fermement ainsi :

« Nous luttons pour l’alternance et le changement. L’alternance se fera par le Renouveau et les forces du progrès, les forces démocratiques. J’ai dit que tous ceux qui luttent pour l’alternance et le changement sont nos alliés naturels. » (Sud quotidien n° 1974 du 2 novembre 1999).

 

Pendant qu’il proclamait urbi et orbi son attachement indéfectible et sans faille au camp de l’alternance et du changement, il menait secrètement des négociations avec le Premier Ministre Habib Thiam, en vue de son retour dans le giron socialiste, avant la date fatidique du 27 février 2000. M. Thiam confirme ces négociations dans son excellent livre (« Par devoir et par amitié », pp. 206-207). Il écrit ceci :

« Depuis plus de six mois, par l’entremise de mon neveu, Mayoro Wade, j’avais pu établir le contact avec Djibo Ka. Je voulais le rapprocher d’Abdou. Je l’ai reçu plusieurs fois chez moi, en présence de Mayoro. Finalement, il a donné son accord pour laver le linge sale en famille, Djibo étant un parent d’Abdou et m’ayant dit que ce dernier serait le meilleur président pour le Sénégal ainsi que sa détermination à voter et faire voter pour lui au second tour… »

Que le lecteur se reporte à l’engagement de M. Ka, que nous lui demandions un peu plus haut de retenir, et qu’il le compare à cette autre position qui vient d’être révélée !

L’ancien Premier Ministre Thiam a indiqué également que de nombreuses autres personnes avant lui avaient tenté d’organiser sans succès une rencontre Abdou-Djibo. Il reconnaît surtout avoir perdu beaucoup de temps pour organiser cette rencontre. Le président Abdou Diouf « fixa la date, l’heure et toutes les procédures pour amener M. Ka, la nuit, au palais de la République en ma présence et celle de Mayoro Wade. La veille, exactement la veille, Djibo m’appela pour me dire qu’il fallait renoncer à la réunion, des fuites ayant eu lieu ». Malgré l’insistance de M. Thiam et tous les arguments qu’il a pu développer, Djibo Ka campa sur ses positions, non sans lui avoir donné au moins l’assurance, en présence de l’expert comptable Mayoro Wade, que « si lui n’était pas au second tour, il se rallierait à Abdou Diouf ».

Voilà le Djibo Ka d’avant 27 février 2000 ! Il proclame sur tous les toits son ancrage sans équivoque dans le camp du changement et de l’alternance et donne en même temps, entre quatre murs, l’assurance qu’il voterait pour Abdou Diouf au second tour.

Les électeurs se rendent aux urnes le jour J, 27 février 2000. A l’issue de ce premier tour de scrutin, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade sortaient respectivement premier et deuxième. Pendant que les tractations allaient bon train, Djibo Ka réaffirmait toujours son attachement au camp du changement et de l’alternance. Il entra en négociations avec Me Wade. Celles-ci ne donnant apparemment pas les résultats escomptés, il est reçu en audience le 2 mars 2000, à 19 heures, par le président Abdou Diouf. Au sortir de cette audience, il fit la déclaration suivante, qui donna la chair de poule aux Socialistes et à leurs souteneurs :

« Je lui ai demandé de ne pas se présenter au second tour, ….parce que c’est la demande populaire la plus partagée. » « Le pays a besoin de changement », poursuivit le renversant Djibo Ka qui ajouta, comme pour donner le coup de grâce à Abdou Diouf et aux siens :

« Son départ est le premier acte de changement dans ce pays. C’est le meilleur service qu’il peut rendre au pays. »

La cause semblait donc entendue et l’ancien Premier Ministre Habib Thiam en resta coi. « Je fus rarement aussi stupéfait que ce jour-là », reconnut-il, désabusé, vraiment désabusé.

  1. Thiam et ses compatriotes n’étaient pas d’ailleurs au bout de leur peine et de leur surprise car, en ce mémorable 14 mars 2000, ce mardi funeste qui a marqué d’une pierre noire l’histoire politique de notre pays, Djibo Ka est de nouveau reçu par le président Abdou Diouf. Au sortir de cette audience, il lâche sa terrible bombe qui fait encore trembler nombre de Sénégalaises et de Sénégalais :

« Je demande aux militants et aux sympathisants du Renouveau démocratique,  aux électeurs et aux électrices qui m’ont accordé leur confiance le 27 février 2000, de porter leurs suffrages sur le candidat Abdou Diouf le 19 mars, pour que nous apportions la preuve que le Renouveau est la clé du changement dans notre pays. »

Malgré ce retournement spectaculaire du caméléon Djibo Ka, le candidat Abdou Diouf fut nettement battu au second tour, le 19 mars 2000. Le Sénégal connut alors, pour la première fois depuis son indépendance, l’alternance par les urnes. Une page était tournée et nous allions découvrir, dans la période qui va du 19 mars 2000 au 21 avril 2004 d’autres facettes de Djibo Ka.

Nous avons d’abord découvert un Djibo Ka assumant son choix du 14 mars 2000 et très critique à l’endroit du Gouvernement de l’alternance et de son chef, le tout nouveau Président Wade. Ce sera ensuite un Djibo très accommodant et tout d’un coup très amoureux de Me Wade et de son Parti. Au cours de cette dernière période, le très  versatile et très renversant leader de l’URD s’est signalé par des déclarations renversantes, aussi contradictoires les unes que les autres. Nous en évoquerons seulement quelques-unes, pour ne pas trop nous attarder sur cette page trop sombre de l’histoire politique du Sénégal.

Nous avons vu, dès l’installation du Gouvernement de l’alternance, un Djibo Ka se délecter des premiers couacs, trébuchements et maladresses des nouveaux gouvernants. Dans une interview accordée au quotidien national Le Soleil du vendredi 17 mai 2002, il parlait d’« overdose électorale », pour caractériser l’attitude du Gouvernement qui ne travaillait pas. « Or, ils (les nouveaux gouvernants) étaient là pour régler les problèmes des Sénégalais. Leurs problèmes sont intacts ; ça s’aggrave. Les paysans, les pasteurs, les pêcheurs et les travailleurs le savent. » M. Ka aborde ensuite les Finances publiques qu’il qualifie d’exsangues, l’inflation qui était maîtrisée et qui est repartie aux environs de 3 %, le malheureux (c’est de lui) taux de croissance qui a été bouffé par l’inflation, etc. Le leader de l’URD poursuit son réquisitoire, en mettant en cause la compétence de Me Wade et sa capacité de gouverner :

« C’est la manière de gouverner de Me Wade qui pose problème. Il a beaucoup de bonnes idées, trop nombreuses à mon goût et qui s’entrechoquent pêle-mêle. Il n’y a pas de fil conducteur. »

On en apprend encore sur Djibo quand il parle du Cadre permanent de Concertation (CPC). Pour rappel, ce Cadre regroupait les partis de l’opposition la plus significative, y compris l’Urd. Et voici en quels termes « forts » il en parlait :

« Je considère que le CPC est aujourd’hui comme une alternative possible au pouvoir en place (sic). Nous allons donc travailler à son renforcement et à sa cohésion, pour que cette nouvelle espérance puisse s’incruster dans un projet politique majeur (…) Nous sommes aujourd’hui une opposition démocratique qui montre aux Sénégalais l’alternative. Parmi ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, il y a des individualités remarquables, mais il y a un problème de ligne politique et de gestion. Celui qui gouverne ce pays n’a pas de ligne (sic). Avec le CPC, demain, il fera jour. »

C’est bien lui, Djibo Ka, qui s’exprimait ainsi, sans ambages. Naturellement, en apparence seulement. Que le lecteur retienne bien ces critiques acerbes contre le Président Wade et son gouvernement ! Qu’il n’oublie surtout ces mots « prophétiques » de Djibo Ka : « Avec le CPC, demain, il fera jour. »

Donc, le leader de l’URD ne ratait aucune occasion pour clouer au pilori la gestion des Libéraux et les traiter de « cuune » (d’amateurs, d’incompétents). Il reprochait souvent au Président de la République « son manque d’orientation et de vision politique et économique », comme nous venons d’en avoir l’illustration. Dans une interview à Walfadjri du mercredi 31 décembre 2003, il déclarait, à propos de son fameux choix du 14 mars 2000 :

« Lorsque le 14 mars 2000, j’avais pris la décision historique de ne pas m’embarquer  dans une aventure (sic), beaucoup de Sénégalais n’avaient pas perçu le sens de mon message. Ceux qui ont gagné les élections de 2000 ne pouvaient pas gouverner, les Sénégalais ne pouvaient pas le comprendre. Ils étaient si fatigués qu’ils voulaient du “jooni jooni”. Mais la politique, ce n’est pas le jooni jooni, c’est la réflexion, la prospective ; c’est le sens du réel (…) Aujourd’hui, les faits m’ont donné raison puisqu’on constate avec regret que ceux qui nous gouvernent sont incapables de faire face… »

  1. Ka se faisait aussi le plaisir de brocarder la politique économique – si on pouvait parler de politique – du Gouvernement libéral. Dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage en particulier, il ne concédait rien et réfutait les résultats « tripotés ». Le « petit berger peul » constate que « l’élevage est oublié (et) même en voie de disparition ».L’arachide et le niébé n’allaient guère mieux. Quant au maïs, « (il) aura été une arnaque officielle ». Il fait le même constat pour ce qui concerne le taux de croissance de 6,6 % annoncé par le Gouvernement pour l’année 2003. Il le trouve « ridicule» et le considère, lui aussi, comme « une arnaque officielle» (Walfadjri du 6 janvier 2003).

Il s’est montré surtout impitoyable avec cette fameuse production de 500 000 tonnes de maïs en 2003. Pour réfuter formellement ce résultat affectionné alors par les vuvuzela libéraux, il se lance dans une longue, très longue explication abondamment argumentée (Walf du 6 janvier, page 7) sur cette fameuse production annuelle de 500 mille tonnes de maïs.

  1. Ka poursuit son implacable réquisitoire contre les prétentions folles du Gouvernement qui « a distribué des semences fourragères » aux paysans. Le résultat pour notre virevoltant Djibo Ka, c’est que « beaucoup de plantes ont poussé, longues de 3 mètres, mais sans épi ou avec des épis hybrides », qui servent plus pour l’alimentation des animaux que pour celle des personnes. « Si on dit qu’on a eu 150 000 ou 200 000 t de maïs, c’est une bonne chose. Mais qu’on n’invente pas des chiffres », conclut notre tortueux Djibo Ka.

Nous allons encore être davantage convaincus de la tortuosité de l’homme en prenant connaissance de sa réponse à l’avant dernière question (du même Quotidien) portant sur la gauche sénégalaise, dont il se réclamait – que le lecteur le note bien ! Voici la réponse, après un rire moqueur : « Vous savez, moi, j’aime bien le président Wade. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il est clair. Il a dit l’autre jour, très clairement et c’était peut-être la première fois, en parlant de ses ministres, que le programme qui est appliqué, c’est le programme du Pds, un programme libéral. Il ajoute : ″Il ne faut pas l’oublier″. Tout de suite, j’ai enlevé mes lunettes pour me demander comment vont faire les gens de gauche qui sont avec Me Wade. Il y a des formations politiques qui, pendant longtemps, nous ont fatigués avec leur pôle de gauche et qui, aujourd’hui, sont au pouvoir pour appliquer le programme du libéralisme qui est l’antithèse de la gauche. » Notre caméléon ajoute, et c’est ce qui est plus intéressant encore : « Moi, Djibo Leyti Ka, je ne connais que la Social-démocratie qui va nourrir le monde. La gauche est l’avenir du monde, surtout avec l’alter mondialisation. C’est le régime de partage et il est opérationnel. » C’est clair et net : c’est un homme de gauche qui n’appliquera pas un programme libéral ! Le lecteur a bien compris et prendra note pour la suite.

Un peu plus d’un an après, le 21 avril 2004 exactement, nous découvrons un autre Djibo Ka, à la faveur de la formation d’un nouveau Gouvernement, avec Macky Sall comme Premier Ministre. Promu Ministre d’État, Ministre de l’Économie maritime, il devient tout autre et tient un tout autre discours sur Me Wade, devenu entre-temps « un très grand visionnaire que l’Afrique et le monde reconnaissent ». A une question sur son nouveau compagnonnage avec Me Wade, il répond sans sourcilier :

« Nous l’admirons beaucoup, nous travaillons à ses côtés parce qu’il est l’exemple de la ténacité, le type modèle d’endurance et de patience…. Quand je lis Léopold Sédar Senghor et j’écoute Me Abdoulaye Wade, j’avoue, je suis ému, je retrouve des voix et des voies de salut. »

Quelques mois plus tard, en procédant à la réouverture de la permanence de son Parti à Thiès fermée depuis belle lurette pour défaut de paiement (sic), il renvoie la balle à qui de droit en ces termes :

« Me Wade est un gor (loyal) qui ne sera pas plus gor que nous. Aujourd’hui, il s’est fait jour. Nous nous sommes retrouvés avec le chef charismatique (depuis quand ?) du Sopi qui se battait aussi pour le changement. Notre convergence programmatique avec le président Wade est une convergence philosophique, structurelle et de méthode (« Taxi Le Journal » du mardi 14 septembre 2004, page 4).

Le lecteur se rappelle qu’il avait prédit ceci : « Avec le CPC, demain, il fera jour ». La prédiction s’est révélée exacte : « Aujourd’hui, il s’est fait jour ». Il a atteints ses objectifs politiciens. Sacré personnage !

Notre sacré personnage déclarera, par la suite, que « jamais le Sénégal n’a été aussi bien gouverné que du temps de Me Wade ». Et il a choisi la période la plus incertaine et la plus tumultueuse de l’histoire politique de notre pays pour faire cette surprenante déclaration.

Terrible tout cela ! Le lecteur se rappelle-t-il encore les méchantes railleries à l’endroit du Président Wade et de son Gouvernement, du 19 avril 2000 à cette période de quelques mois avant le 21 avril 2004 ? J’ai toujours du mal à m’imaginer le face à face Wade-Djibo, lors de la réunion de leur premier Conseil des Ministres.

En tous les cas, voilà Djibo Leïty Ka, dont je n’ai utilisé ici que quelques morceaux  choisis – parmi de très nombreux autres –, pour illustrer ses volte-face, ses revirements, ses reniements et ses renoncements. Toujours pour le pouvoir et ses lustres, en dehors duquel il lui manque manifestement de l’oxygène. Ses interminables va-et-vient ne devraient donc plus étonner, surprendre ou indigner personne. C’est ainsi  que notre CRÉATEUR l’a créé.

Le problème, ce n’est donc pas Djibo Ka, mais plutôt le politicien Macky Sall, qui lui a fait un clin d’œil à l’occasion de l’inauguration du siège de la Sonatel, et qui est allé nuitamment le débaucher chez lui. Ce n’était sûrement pas pour effectuer de telles démarches politiciennes que les électeurs l’ont hissé à la magistrature suprême le 25 mars 2012. Ils ne s’attendaient vraiment pas à ce qu’il bénisse publiquement la détestable transhumance qui n’a rien de vertueux. Au contraire. Ce ne sont pas des femmes et des hommes amortis comme Djibo Ka, Awa Ndiaye, Baïla Wane, Modibo Diop, Sitor Ndour, Bécaye Diop, Me Ousmane Ngom et d’autres de leur acabit, qui font gagner une élection. Celle-ci se gagne par un bilan convaincant. C’est ma forte conviction. Je l’ai exprimée d’ailleurs dans une contribution publiée au lendemain de l’éclatante victoire de Khalifa Ababacar Sall à Dakar, à l’issue des élections locales du 29 juillet 2014. Le titre en était : « Un bon bilan, bien plus convaincant que mille artifices politiciens ! » Le Président Macky Sall ferait fausse route, s’il ne comptait que sur la massification de son Parti par la détestable transhumance pour se faire réélire. Les Sénégalaises et les Sénégalais ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Ils sont surtout dotés de bon sens qui leur permet de faire lucidement la part entre la bonne graine et l’ivraie. En d’autres termes, entre le travail, seulement le travail, et la tonitruante politique politicienne qui ne trompe plus personne.

MODY NIANG

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