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Sénégal: Encore quelques innovations nécessaires pour la démocratie

Par MO

Encouragez l’innovation. Le changement est notre force vitale, la stagnation notre glas. David Ogilvy

Le 15 Janvier 2013 je publiais un texte dans la presse pour demander la consultation de la représentation du peuple sur la présence de nos troupes au Mali et en général sur des théâtres d’opération en Afrique et dans le reste du monde. Cette demande avait suscité beaucoup de réactions, les uns m’expliquant la légitimité du chef de l’état de pouvoir décider seul sur ces questions de politique internationale et d’autres m’opposant la légalité du processus de décision. Je ne faisais pas d’ailleurs parti de ceux qui reprochais à cette décision sa légalité, mon propos n’était pas de dire que la décision n’était pas conformes aux lois et règlements de notre pays.

Je profite de l’actualité du jour de l’assemblée nationale française ce 22 avril 2013 pour attirer l’attention des uns et préciser ma pensée aux autres. Un peu moins de quatre mois après le début de l’intervention militaire française au Mali, le gouvernement français va demander au Parlement, ce lundi 22 avril, l’autorisation de prolonger l’intervention. C’est la deuxième fois que l’article 35-3 de la Constitution française, révisé en juillet 2008, est utilisé. J’apprends que la précédente utilisation remonte au 22 septembre 2008 : il s’agissait de solliciter l’approbation du Parlement au maintien des forces françaises en Afghanistan, présentes sur le terrain depuis 2001.

En résumé c’est un article 35-3 de la constitution française que j’ai réclamé en son temps dans notre constitution sans la connaitre au moment où je m’exprimais, mais son principe me paraissait pertinent pour rendre notre démocratie encore plus mature.
Le président français a au moins autant de prérogatives que le président sénégalais sur les mêmes questions soulevées ici, mais se demander en quoi on peut améliorer l’état de fait de nos pratiques et coutumes démocratiques n’est pas une vaine chose chers compatriotes. C’est pour cela qu’il me plait de relancer ce type de débat. Au Sénégal aussi, on peut prétendre à ce que l’autorisation d’envoyer des troupes ou de prolonger leur présence soit demandée à notre représentation parlementaire ! Cela grandirait notre assemblée nationale et élargirait le débat démocratique.

 

Mohamed LY – Président Ipode

thinktank-ipode.org twitter:ly_mohamed

madanillou@gmail.com

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