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Syrie: Quand Obama inspire une leçon de démocratie salutaire

Par MO

Barack Obama consulte son congrès avant de déclencher des frappes contre la Syrie. En France ils se sont dotés de l’article 35-3 de la Constitution française révisé depuis 2008. C’est le temps de la valorisation et de l’écoute des représentants du peuple. Au Sénégal on refuse d’en prendre le chemin!

Le processus de consulter les représentants de son peuple dans les démocraties mures ! Je suis convaincu que cette idée progressiste et saine fera du chemin dans ce monde.

Le 15 Janvier 2013 je publiais un texte dans la presse pour demander la consultation de la représentation nationale sur la présence de nos troupes au Mali et sur d’autres théâtres d’opération en Afrique et dans le reste du monde. Cette demande avait suscité beaucoup de réactions, les uns m’expliquant la légitimité du chef de l’état de pouvoir décider seul sur ces questions de politique internationale et d’autres m’opposant la légalité du processus de décision. Je ne faisais pas d’ailleurs parti de ceux qui reprochais à cette décision sa légalité, mon propos n’était pas de dire que la décision n’était pas conformes aux lois et règlements de notre pays. J’invitais à inculquer au sein de notre démocratie une pratique saine de consultation entre toutes les parties quand les intérêts majeurs du pays sont en question.

Je profite de l’actualité du jour qui fait une détonation dans le concert des nations. L’homme le plus puissant du monde, convaincu du bien fondé d’intervenir en Syrie pour s’insurger contre le crime contre l »humanité que représente l’usage des armes chimiques contre des civils. Dans sa déclaration une phrase passée inaperçue est remplie de pédagogie  » Nous sommes regardés par le monde entier, il nous faut aussi donner l’exemple »: Exemple de processus de décision démocratique. ce que le monde entier avait unanimement reproché à son prédécesseur George W. Bush. Cette leçon de démocratie lui est certes inspirée par l’anti américanisme sans précédent dont il a hérité d’un Bush va-t-en guerre, à moins que certains regrettent déjà Georges W Bush?….
En France le 22 avril 2013 un peu moins de quatre mois après le début de l’intervention militaire française au Mali, le gouvernement français a demandé au Parlement, l’autorisation de prolonger leur intervention. C’est la deuxième fois que l’article 35-3 de la Constitution française, révisée en juillet 2008, avait été utilisé. La précédente utilisation remonte au 22 septembre 2008 : il s’agissait de solliciter l’approbation du Parlement au maintien des forces françaises en Afghanistan, présentes sur le terrain depuis 2001.

En résumé, des idées progressistes fortes qui sont en cours dans notre époque et de la nécessite d’user des mécanismes efficaces pour combler les limites de la démocratie représentative, figure en bonne place le besoin de renforcer et d’écouter les élus des peuples. A ceux-ci d’être à la hauteur des espoirs placés en eux dans leur prise de responsabiliser.

Londres à dit NON cette semaine! Washington, Paris et d’autres capitales du monde libre pourraient dire OUI avec une large coalition qui suffira à faire respecter le droit international là où les valeurs cardinales de notre civilisation sont bafouées comme c’est le cas en Syrie.

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